Le Radon est un gaz radioactif naturel.
Suivant les localisations, le Code de la Santé Publique et le Code du travail impose que des mesures d’exposition au radon soient réalisées par un organisme agréé par l’Autorité de Sureté Nucléaire.
Les Etablissements Recevant du Public (ERP) concernés par la mesure de l’activité volumique sont les suivants :
De plus, ne sont concernées par les mesures que les ERP situés en zone 3 (zone à potentiel significatif) d’exposition au Radon suivant la nouvelle cartographie définie par l’arrêté du 27 juin 2018.
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037131346&categorieLien=id
Voir la carte sur le site de l’ISRN
Les mesures sont à réaliser tous les 10 ans ou en cas de travaux importants concernant l’étanchéité ou la ventilation du bâtiment
Les mesures doivent être réalisées par un organisme AGREE par l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire).
Les mesures sont réalisées sur une période de 2 mois qui doit être comprise entre le 15 septembre et le 30 avril.
Le Code du travail impose à chaque employeur de veiller à la protection de ses salariés.
Aussi le décret 2018-437 du 4 juin 2018 relatif à la protection des travailleurs contre les risques dus aux rayonnements ionisants définit les modalités de contrôle de cette exposition et notamment l’exposition aux rayonnements ionisants dus au Radon.
Ce décret s’applique à tous les employeurs sans tenir compte de la zone d’exposition au Radon dans laquelle se situent les locaux de l’entreprise.
Le conseiller en radioprotection, nommé par l’employeur, établit un rapport d’exposition aux rayonnements ionisants dus au Radon avec d’éventuelles mesures de l’activité volumique du Radon. Ce rapport est annexé au Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP).
Le radon est un gaz radioactif, incolore et inodore, présent naturellement dans les sols et les roches, qui peut se diffuser et s’accumuler à l’intérieur des bâtiments. A partir du sol et de l’eau, le radon se diffuse dans l’air et se trouve dans les bâtiments à des concentrations plus élevées qu’à l’extérieur, par effet de confinement.
Il est la première source d’exposition de l’homme aux rayonnements ionisants d’origine naturelle. Depuis 1987, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu le radon comme cancérogène pulmonaire certain pour l’homme. En France, le radon est la deuxième cause de cancer du poumon derrière le tabac. Les études montrent que l’exposition simultanée au radon et à la fumée de cigarette augmente significativement le risque de décès par cancer du poumon.
Le sol est la principale source de radon : sa concentration sera d’autant plus élevée dans des sols naturellement riches en uranium qui, en se désintégrant, donne du radon.
La présence du radon dépendra également des possibilités de transfert avec le sous-sol. Le mouvement d’air dû à la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur va contribuer à l’infiltration du radon dans les bâtiments par les fissures et les défauts d’étanchéité des interfaces sol/bâti : arrivées de réseaux non étanches, revêtements de sol fissurés, joints abîmés, etc. Ce phénomène de convection sera d’autant plus favorisé selon les conditions météorologiques.
Outre les défauts structurels, la concentration du radon dans les bâtiments dépend aussi de la ventilation et des habitudes d’usage : elle sera d’autant plus élevée en cas de confinement ou de mauvaise aération.